Ma Dame,
Vous connaissez certes ce jeu auquel je joue depuis plusieurs années avec vous, vous savez l'être empoisonné que je suis, je vous demande de me pardonner si j'ai pu, une fois de trop, faire souffrir votre cœur.
Devenir un histrion est une manière pour moi de porter la moquerie et le duel verbal en refuge à mon état de funèbre personnage acculé par une tristesse qui, si elle serait trop chantée, accuserait un certain cliché. Je ne sais s'il est bon d'agir ainsi, mais mes textes sont de ce bord, des ramassis de sentiments forts à l'égard d'amours perdus, ou de paysages dévastés.
Alors, je suis venu à vous pour vous demander si, par hasard, par votre bonté, il y avait en votre académie une place afin que je puisse exprimer ma plume et me payer quelques livres.
Mes hommages respectueux, Dame de Teleus,
Théodore Tonatar